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Ventenac fut un fief de la famille Rabat, l’une des plus puissantes du Comté de Foix au 12e siècle, qui étendait ses possessions de la Haute Ariège jusqu’à l’Aude.
A la fin du 12e siècle, Ventenac est devenue une possession de Bernard Amielh de Pailhès. Parent des Amielh de Rabat, ce seigneur donna en 1187 à l’abbé Odo et aux religieux de Boulbonne le droit de faire paître leur bétail et de ramasser du bois, pratique très courante au Moyen Age.
Il faut attendre le début du 13e siècle pour voir émerger une famille de Chevaliers de Ventenac, originaire du château. Il s’agit de Roger et Guillaume de Ventenac, deux frères, co-seigneurs de Mirepoix.
Les témoignages contenus dans les registres de l’Inquisition vont nous apprendre que les Ventenacois furent très impliqués dans l’hérésie Cathare.
Ces seigneurs occitans seront dépossédés de leurs biens au profit des Lévis, nouveaux maîtres de la contrée après la croisade contre les Cathares. Ils feront de Ventenac une de leur place de garde, chargée de contrôler la haute vallée du Crieu.
En 1296, Guy de Levis III maria sa fille Isabeau à Renaud IV de Pons - Seigneur de Bergerac en Périgord. La dote comprenait le château des Pujols, les villages d’Arvigna, Coussa, Ségura, Malléon, Gudas, Vira, le Merviel et le Château de Venten.
Le Château de Ventenac revient dans le patrimoine des Lévis dès1334 (au décès d’Isabeau et de ses deux enfants sans héritiers, la dote revient à son frère François de Levis - Seigneur de Lagarde et de Montségur, Baron des Pujols-).
Le Château de Ventenac sera cité parmi les nombreux dénombrements que feront les Levis (1446, 1476,1493). Il n’est plus mentionné dans le dénombrement que rend Philippe III de Lévis (Seigneur de Mirepoix de 1533 à 1571) au Roi en 1540.
Est-ce un oubli ou la forteresse est-elle effectivement abandonnée à cette date ?
On ne sait, toujours est-il qu’en1673, on ne parle plus que de « masures » et d’un vieux château appelé le « Castella ».
Il sera confisqué à la Révolution et deviendra propriété de la Commune de Ventenac.
Les cadastres des 19 et 20e siècles perpétueront le toponyme « Castel » jusqu’à nos jours.
